Dans les familles réunionnaises, les enfants n'ont pas vraiment l'opportunité de cuisiner pour les autres membres de la famille. En général, le père ou la mère s'en charge afin de ne pas entraver -selon eux- le temps d'étude de l'enfant, et concocte ainsi de bons petits plats traditionnels.
Dans mon cas, mon père est un véritable chef! Il est rapide, efficace et tellement serviable! Je crois que du coté de la famille de mon père, cuisiner est une seconde nature pour ne pas dire génétique!
Du coup, comment savoir si j'avais hérité de lui le plaisir de la cuisine? Les quelques fois où ma mère tentait de réaliser une recette, elle prétendait perdre son temps. J'ai toujours suspecté en elle un coté: revendication féministe prononcée. Elle était du genre à dire sans aucune gêne: "je n'aime pas repasser alors pourquoi devrais-je le faire pour tout le monde?"
Du coup, il était fréquent, lorsque ma nénène (petit mot créole pour désigner une dame effectuant les tâches ménagères d'une maison) n'était pas là, de voir mon père défroisser ses vêtements, en silence, toujours avec cet air si doux.
Mais ne nous éloignons pas du sujet! Depuis mon mariage, je me suis mise à cuisiner, nous dirons donc : "par la force des choses". Et depuis, je ne cesse de découvrir mon intérêt pour la cuisine. Oui, je peux le dire: "j'aime cuisiner",surtout quand il y a des convives. Comme dirait mon père, c'est "le plaisir de recevoir!".
D'accord pour jouer les convives. Peut-on venir à plusieurs ?
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